Lors du salon de la plongée 2009, Esclapez diving réalisait son entrée officielle en présentant une gamme de matériel étendue. On y trouvait le prototype d’une palme carbone, elle sort aujourd’hui en deux duretés, voici son test !
Une année de recherche.
Avec EsclapezDiving, on commence à en avoir l’habitude, une sortie de matériel ne se fait jamais au hasard. Avant cela, il faut que le produit ait satisfait à une batterie de tests pour le moins impressionnante afin que notre fabricant français soit certains de mettre sur le marché un produit techniquement abouti et sans défaut de solidité. Cette palme carbone aura suivi le même processus et sort enfin sur le marché cette saison. Afin de régler tous problèmes de rigidité plus ou moins prononcée, EsclapezDiving a choisi de sortir la E.Tek en 2 versions, la 1 et la 2 représentant deux niveaux de rigidité.
L’Etek d’un peu plus près.
Première agréable surprise, cette palme est livrée avec une housse de transport. Si elle n’est pas en néoprène, cette dernière évitera tout risque de rayures mais aussi les risques de casse de bout de palme puisqu’elle possède un renfort sur son extrémité.
La palme est équipée du désormais traditionnel chausson EsclapezDiving. Robuste, un peu massif, il est réalisé en bi-matière. Le dessous et le coup de pied sont ainsi réalisés dans un SEBS assez rigide afin de limiter toute déformation néfaste. L’intérieur et le pourtour du pied sont réalisés en SEBS plus souple afin d’optimiser le confort général. Les bras du chausson sont d’une hauteur dégressive et réalisés dans un matériau assez souple. Ils sont fixés à la voilure grâce à des profils en T totalement collés à la voilure, la fixation finale est réalisée au moyen d’une micro vis.
Côté voilure, on ne pourra que saluer l’honnêteté de la marque française qui, chose rare chez les fabricants de palmes carbone, ne cherche pas à nous vendre ce modèle comme une Full Carbone mais précise bien que l’échantillonnage possède du Carbone pré-imprégné 3K (un fil de carbone est réalisé au moyen de 3000 filaments de carbone) mais aussi de la fibre de verre haut module et bien entendu de résine époxy. A l’œil, on ne voit que le carbone comme toujours, il est bien imprégné et n’a souffert d’aucun défaut lors du plaquage. Une couche de glaçage de finition a été choisie pas Esclapez Diving et donne vraiment un sentiment de haut niveau de finition à cette palme. Les collages sont propres et sans bavure, la visserie parfaitement réalisée et les logos du plus bel effet.
L’angle est d’environ 20 degrés.
Action : la piscine
En piscine, nous avons notre première surprise, alors qu’on aurait croire cette palme lourde aux pieds en raison de son chausson, il n’en est rien et on a même l’impression d’un ensemble assez léger en statique.
En action de surface, grâce à l’angle de la voilure et une attaque assez souple, la palme rentre bien dans l’eau et propulse sans effort. Ce constat est encore plus notable lorsque l’on passe avec la version E.tek2 où la souplesse et encore plus importante.
Une fois au fond et en apnée dynamique, l’E.tek 1 propulse facilement, la vitesse atteinte est de bon niveau. A l’observation, ce modèle ne présente pas de tendance à déraper et le déroulé est propre et régulier.
Côté puissance, on n’obtient un rendement intéressant pour un modèle typé chasse sous marine (moins long que les pures apnées). Le test de nombre de coups de palme sur 25m nous montrera une différence de 2 entre les Etek2 et les 2. Toutefois si les versions 2 sont plus souples elles seront un atout de choix pour les pratiquants les plus légers où les amateurs d’économie maximum.
Au virage, la palme tourne plutôt bien même si on sent un peu l’effet de la longueur des bras. La relance est d’un bon niveau, assez nerveuse avec les E.tek1, et logiquement plus en souplesse mais pas moins performante sur les E.tek 2.
Action : La mer
Nul doute que ces modèles Esclapez Diving ont été plus pensé pour la mer que l’élément chloré et les premiers coups de palmes nous le montreront. En surface on retrouve le côté assez léger sur les deux modèles, les jambes rentrent facilement dans l’eau et on arrive à réaliser de longues sorties sans risque de souffrance.
Dans le courant et la houle même constat, le palmage reste simple et sans effort. Première descente, on quitte facilement les premiers mètres grâce à la bonne puissance de la palme. Quelques ondulations plus tard, nous touchons le fond sans avoir dû y laisser trop d’énergie avec les deux versions.
Au fond, les palmes restent bien plaquées sur le sol et ne perturbent pas. A l’indienne, on arrive à balader entre les rochers sans avoir à fournir d’effort anormal. A la remontée, les deux versions offrent un appui de qualité avec une nervosité assez intéressante même si les plus lourds d’entre nous ou les moins habitués à l’ultra souple préfèreront la version E.tek 1. Du côté des femmes, le choix est sans appel : ça sera la version 2.
Lors des descentes « profondes » (28 mètres), l’E.tek 1 continue d’offrir un appui intéressant et sa souplesse générale lui permet encore d’optimiser le registre de l’économie. L’E.tek 2 sera plus destinée aux poids inférieurs à 75/80 kilos. Côté ergonomie, même après de longues sorties nous ne ressentirons aucun problème. Côté fabrication, malgré une période de tests intensifs, rien n’a bougé.
Conclusion
Avec ses E.tek Carbone 1 et 2, Esclapez Diving débarque directement dans la cours des grands et se positionne sans complexe dans notre comparatif palmes carbone (sortie courant juillet 2010). Bien réalisées, esthétiquement intéressantes, performantes et polyvalentes, elles représenteront un produit à ne pas négliger lors d’un achat de palmes carbone. Seul regret, l’absence d’une pointure destinée aux femmes qui aurait trouvé dans la version 2 une palme terriblement attrayante.
Les + :
– qualité de fabrication
– polyvalence ( E.tek1)
– rendement général
– souplesse (E.tek2)
– Performances
Les – :
– une finition brillante plus sensible aux rayures
– pas de pointure femme
– chausson un peu massif
L’avis des testeurs :
Bertrand : « Bien réalisées, souples, j’ai apprécié ces palmes lors de mes longues sorties pour leur côté reposant. Si la nervosité pourra encore être améliorée, on est déjà sur un rendement intéressant. Mon coup de cœur : la finition et la polyvalence ! »
Luis : « Habitué à la chasse profonde, j’ai apprécié la version 1 pour sa relance au fond. Assez économique, j’ai pu chasser à toutes profondeurs sans avoir à forcer. Mon coup de cœur : la polyvalence de la version 1 »
Sophie : « L’E.tek 2, enfin une palme qui pourra aller aux femmes, souple, jolie et performante, je l’ai apprécié pour son rendement sur tous les terrains (mer calme, courant,…) Dommage que côté pointure on nous ait oublié ! »
Le tableau:
Pour le test de déformation, un poids de X kilo est positionné sur chacun des tiers de la voilure, la déformation de chaque tiers est alors mesurée.