Omer on connaît, le camouflage on connaissait aussi mais quand la marque italienne décide de faire évoluer ce second, tout le monde s’attend à une révolution. La Camo 3d sort cette année est-elle à la hauteur de nos espoirs ?
Une gamme, du camo, quelle évolution ?
Chez Omer, le néoprène on connait. Avec une gamme particulièrement développée (et encore on ne compte pas les modèles Sporasub) et bien étagée, la firme italienne avait déjà de quoi répondre à plus ou moins tout ce qu’un pêcheur sous-marin ou un apnéiste peut chercher à un moment ou un autre. Des modèles épais, d’autres fins, du renforcé au plus épuré, de la simple couleur au modèle camouflage, il semblait difficile d’encore améliorer les produits. Et pourtant en s’appuyant sur une technologie proche de la sublimation Omer réussi à proposer un vêtement semblable à une photographie des fonds sous marins.
Sublimation, technologie 3d ?
On a souvent vu le mimétique sur les combinaisons, il s’agissait souvent d’aplats de couleurs plus ou moins adaptés au milieu marin. Mais personne n’avait encore eu l’idée d’imprimer sur le lycra extérieur une « photo » hyper contrasté d’un fond marin. Omer l’a fait et l’on retrouve aujourd’hui en plus des galets, gorgones, oursins, tout se qui compose en général les fonds rencontrés dans nos lieux de recherche préférés. Idem pour les couleurs qui semblent avoir été choisies pour se fondre au mieux ou au minimum casser autant que possible la silhouette du chasseur sous-marin. Il fallait y penser !
La Camo 3d en détails :
Ce modèle ne possède t-il comme caractéristique que sa couleur ? Assurément non ! On retrouve une combinaison construite en néoprène refendu bien souple et disponible en 3,5 et 7mm. Le revêtement extérieur est un lycra extensible dans tous les sens. La coupe a été bien étudiée le nombre et l’emplacement des coutures calculés afin d’optimiser la souplesse générale du vêtement et son ergonomie.
Côté renforts, on remarque l’absence de renforts aux coudes, par contre rien à dire au niveau des genoux protégés par un revêtement polyuréthane. Le plastron semble avoir été agrandi par rapport aux précédents modèles de la marque, il fait à présent 29cm de haut. La finition n’a pas non plus été négligée et on retrouve avec plaisir un galonnage néoprène des poignets mais aussi des chevilles et du tour de visage. C’est souple et assez agréable. Le bas de veste a été galonné avec du lycra et la sous-cutale réalisée en néoprène double face.
Enfin le haut du pantalon ne présente pas de surpiquage. Dernière surprise, un petit trou est fait d’origine sur le haut de la cagoule afin de faciliter la fuite de bulles d’air rebelles.
Enfin côté tailles, on appréciera la possibilité de choisir un pantalon et une veste de tailles différentes.
Enfin, niveau coutures, rien à redire non plus, les collages sont propres réguliers et solides. En extérieur, le fil tient parfaitement et ne bouloche pas.
En action :
Aucun souci au moment de l’enfilage et bien au contraire, on ressent même un agréable sentiment de souplesse générale. Pas de doute, le néoprène a encore été amélioré à ce niveau. Niveau taille, comme souvent avec les vêtements italiens, le vêtement peut sembler un peu petit mais heureusement la très bonne souplesse du néoprène rattrape vite le tout.
En action, comme on s’en doutait, le vêtement est bien plaqué au corps et les quelques bulles qui pouvaient rester coincées sont vite évacuées par le trou dans la cagoule. A l’inspiration, aucun problème, on ne ressent pas la moindre oppression au niveau thoracique, c’est très souple. Arrivé dans des profondeurs moyennes, on garde une agréable sensation de chaleur et le néoprène ne semble pas s’écraser de manière extrême. Les mouvements se font sans la moindre gène.
Et l’effet mimétique ? Si aucun poisson ne nous aura témoigné de son coup de cœur pour ce nouveau coloris, une chose est certaine : plaqué au fond, pour l’observateur c’est vraiment surprenant. Le vêtement casse bien la silhouette et même, selon le paysage, permet au chasseur sous-marin de véritablement se fondre dans le décor. Un plus !
A trou comme à l’indienne, aucun effort à fournir, on arrive à se mouvoir sous l’eau sans avoir à forcer ni ressentir de rigidité. C’est trés agreable et interessant pour l’economie d’air.
Au plus profond (27 mètres), on constate un écrasement présent (à vérifier lors de nos tests comparatif en caisson) et les différences de températures se font un peu plus ressentir.
Côté solidité, malgré une période test assez intense, le vêtement garde une assez bonne tenue et ne souffre d’aucun accroc. Lors des chargements, le plastron aura bien joué son rôle et permis d’éviter tout type de douleurs.
Conclusion :
La Camo 3D c’est la combinaison « coup de cœur », en effet même si ce vêtement possède de bonnes qualités intrinsèques, il est surtout aujourd’hui un des rares à proposer ce type de coloris. Après on aime ou on n’aime pas ! Côté rendement, on l’a vu, ce modèle offre un niveau de performance intéressant et une souplesse qui pourront lui offrir toujours avec ce coloris, le titre de best-seller de l’été !
Les + :
– le camo 3D
– la souplesse
– le niveau de finition
– les tailles adaptables veste/pantalon
Les – :
– pas de renforts aux coudes
– peut être plus sensible à l’écrasement vu sa souplesse.
Prix public conseillé: 260€
Le coin des testeurs :
Bertrand : « Quel look ! En toute honnêteté cette Camo 3d est une combinaison qu’on achètera déjà rien que par son camouflage unique ! A cela Omer a rajouté la souplesse, que demander de mieux ? Des renforts au niveau des coudes peut-être ? »
Jordi : « La couleur est très sympathique et la souplesse totalement dans la lignée d’un vêtement comme la Cayman. Le plastron protège bien et la finition est très bonne. Moi j’ai adoré, les poissons moins ! »