Nous avions découvert lors de notre dernier comparatif palmes carbone la toute dernière palme carbone de chez Dessault : la DS max. Cette fois nous mettons à l’épreuve la version fibre : la Vortec.
Nouvelles gammes !
Pour cette année 2010/2011, Dessault a totalement changé sa gamme de palmes. Ainsi, si la version carbone semble identique d’apparence, il n’en est rien lorsque l’on vérifie sa rigidité.
En effet, les DS max puisqu’il s’agit de leur nom, fonctionnent avec une répartition des fibres qui donne une rigidité différente selon que l’on pousse ou tire sur la palme. Bien entendu, la palme polymère Dessault Performance reste présente au catalogue.
Autre nouveauté, la Vortec qui fait cette année son apparition et qui représente la version fibre de verre de chez Dessault. Look identique mais qu’en est-il en réalité ?
Les Vortec en détail :
Plus courtes d’un centimètre, les Vortec sont aussi plus larges que les Dsmax (0,4cm de plus). Côté fabrication, il s’agit d’une voilure de type plaque de fibre de verre déclivée et teintée en noir. Issue des nageurs des pays de l’Est, on compte d’ailleurs pas moins de sept zones déclivées différentes sur toute la longueur afin d’homogénéiser au maximum la courbure générale de cette voilure. Deux rigidités sont disponibles, la 1 étant la plus souple et la 2 pour une rigidité supérieure.
Du côté du chausson, on retrouve le traditionnel chausson Dessault. S’il reste un peu lourd, il représente un modèle surtout solide, massif et assurant un maintien intéressant lors de l’effort. On retrouve les mêmes guides latéraux que sur la Dsmax à savoir de petits guides de 7 mm de haut (parmi les moins hauts du marché).
Et l’angle ? A vrai dire, la voilure à l’origine est plate et l’angle va alors naitre de l’appui des bras du chausson sur la voilure. On le mesure à 15 degrés en statique.
Enfin, le prix généralement constaté se situe aux alentours des 199€.
En piscine :
Dès les premiers coups de palmes on retrouve immédiatement le feeling Dessault. La palme semble dynamique et très maniable. Souple, elle travaille sans effort et laisse la surface comme naturellement.
En apnée dynamique, elle propulse plutôt bien et l’économie d’énergie est bonne même si on pourra parfois trouver l’ensemble un peu lourd. Les longueurs s’alignent sans soucis et la palme déroule proprement.
Côté guidage, cette palme fait parti des modèles assez libres. Vous l’aurez compris, on n’est pas sur un palmage façon autoroute comme avec les modèles ultra guidés du marché, là la palme en y prenant un peu attention déroule en ligne mais avec moins de sensations de blocage au niveau de la cheville. Et justement, on va retrouver ce comportement au niveau du virage et qui va tout simplement se transformer en avantage.
Le rendement, s’il n’est pas forcément au niveau des modèles carbone, est déjà sur un niveau interessant. La rotation se fait sans le moindre effort et la relance est assez bonne.
En mer :
Comme en piscine, la Vortec va immédiatement se positionner comme un modèle pas prise de tête. Peu importe les conditions : elle est là. Souple et assez nerveuse, elle propulse sans effort. Un peu plus lourde que certaine, elle pénètre aisément dans l’eau et se montre assez peu fatigante même dans le fort courant. En effet, avec une attaque de palme de rigidité medium, elle permet au pied de rentrer facilement dans l’eau et accéder rapidement en propulsion.
Première immersion, le canard se déclenche sans efforts et se montre performant. On quitte simplement les premiers mètres et quelques coups de palmes nous font arriver sur le fond.
Une fois de plus, à ce moment la palme se montre très discrète, se plaque aisément et surtout est quasiment insensible aux courants latéraux.
A l’indienne, c’est un régal, la palme participe à faciliter les moindres déplacements et à trou c’est simple, on ne les sent pas. Vous l’aurez compris, plus que s’appuer sur un rendement absolu, la Vortec s’appuie affirmée en terme de polyvalence dans l’action.
Lors des apnées les plus profondes (25 mètres), les redémarrages du fond se montrent assez performants même si dans ces cas on pourra aller vers la version 2 afin de récupérer un peu plus de puissance pour les plus lourds. Pareillement, on devra ici encore se concentrer un peu plus sur le palmage en ligne en raison du guidage moins présent. Bien entendu, les amateurs de guidage supérieur pourront toujours changer les guides pour des modèles plus haut. Ils y gagneront un peu en perf pures mais la maniabilité s’en trouvera forcément un peu amoindrie.
Conclusion : à bonne école !
Dessault avec la Vortec offre une palme qui semble faite pour satisfaire une majorité de pratiquants. Souple, libre aux pieds, assez peu fatigante, elle pourra correspondre aux débutants qui y trouveront un parfait outil pour travailler la qualité de leurs déplacements en piscine comme en mer. Les plus confirmés notamment en pêche sous-marine y trouveront un engin polyvalent. Bref un modèle qui s’intègre parfaitement entre la version polymère et la Dsmax en carbone.
Les + :
– maniabilité
– solidité
– polyvalence en chasse sous marine
– nervosité
Les – :
– un peu lourde
– ergonomie améliorable
L‘avis des testeurs :
Bertrand : « La vortec, c’est la palme pas prise de tête. Peu guidée, elle ne gêne aucun mouvement en pêche sous marine et facilite les virages en apnée dynamique. J’ai juste regretté malgré la nervosité qui est bonne, quelques sensations de lourdeurs aux pieds »
Luis : « Pour moi la Vortec c’est la palme qui permet de tout apprendre. Moins guidées que beaucoup d’autres modèles, elle aide à essayer des positions en pêche sous marine et oblige à se concentrer sur la qualité de son palmage en apnée pure. Résultat, on n’est moins assisté et on apprend bien plus ! »