Après s’être offert un premier record de France à Annecy le varois Jean Baptiste Savornin s’offre un nouveau record une semaine plus tard lors de la 3ème étape de la coupe de France d’apnée FFESSM. De quoi, un occasion rêvée de revenir avec lui sur le début de saison, ses records, ses envies.
1- Deux records de France en l’espace d’une semaine, c’est un peu boulimique non ?
-Plus sérieusement à tête reposée, comment vis tu cela ?
Plus sérieusement effectivement, j’attendais le déclic, je me savais en forme, la première étape était de me rapprocher du record puis de le battre la fois d’après, mais j’étais en forme…
2- A Annecy, tu fais péter ton premier record de France. Comment vis tu cette épreuve ?
3- De l’extérieur, on a clairement eu l’impression que tu avais pris en « maturité », en sérénité. Tu confirmes ?
4- Arrivé à Brest, on s’attend à une confrontation avec Vincent Mathieu. Mais personne ne s’attend à un tel mano à mano dans la dernière série. Pas simple à gérer mentalement ?
5- A final, tu re-bas ton propre record avec 8mn12. Tu peux nous les raconter ?
6- La saison est loin d’être finie et tout le monde a dans la tête, la finale de la coupe de France à Besançon et les championnats de France à Chartres. Comment vas tu gérer cette période ?
7- On a vu des performances très propres lors de ces records. On imagine que tes entraînements y participent forcément, je crois d’ailleurs que tu as un coach assez exceptionnel ? Qu’as tu changé dans tes entrainements ?
Exit les sorties douloureuses maintenant , l’important est de sortir propre et clair pour emmagasiner de bonnes sensations. Je travaille ça également à l’entraînement. La répétition des gestes est primordiale. Branko Petrovic est un ami avant d’être un coach. C’est quelqu’un avec lequel je parle beaucoup. Son expérience et sa sérénité force le respect, c’est un modèle pour moi.
– ce qui a changé par rapport à l’an passé c’est que je mets vraiment l’accent sur la préparation physique générale, comme un triathlète. C’est très important d’avoir un bon cœur et de bons muscles.
8- On parlait un peu plus haut de maturité, de sérénité, si tu devais croiser le JB Savornin d’il y a un an que lui dirais tu ?
9- Bon le statique, la piscine c’est bien mais…la mer ça ne te manque pas trop ?
10- Le mot de la fin ?
Je suis très fier d’être rentré dans le petit cercle des 8+. L’apnée statique fonctionne avec un gros mental, je travaille dessus et j’avance.. Quand aux dentis, grossissez, Bibou arrive en juillet!
Et si l’interview ne s’arrêtait pas là ? En effet, si l’on focalise toujours un peu facilement sur l’athlète c’est aussi souvent oublier ce terrain excessivement fertile qui lui permet de se développer en d’autres mots : sa famille proche, son couple. C’est pourquoi nous avons voulu l’espace d’une simple question, rencontrer celle sans qui ces records auraient été bien différents : Sonia Peyri Savornin !
Salut Sonia, Il y a un an Jean Baptiste connaissait la déception à son retour de Chartres et surtout après les mondiaux, depuis on peut dire qu’il a fait un sacré bout de chemin. Comment as tu vécu cette période mais aussi depuis cette ascension ? On dit très justement que « Derrière la réussite d’un homme il y a toujours une femme. » j’imagine qu’au quotidien cela doit représenter un sacré challenge ?
Chartres n’était pas un échec ce n’était que sa deuxième participation à une compétition. Ne connaissant absolument pas le sport de haut niveau, mon approche de la performance est plus relative mais son niveau a considérablement évolué grâce à un mental plus fort. Je m’adapte à ses entraînements, je l’encourage lorsqu’il doute, je le soutiens lors de ses épreuves même si je ne suis pas au bord du bassin, je le décharge des soucis du quotidien… Qui a dit que l’apnée était un sport individuel : en fait, on forme une équipe !
Merci à tous les deux et encore bravo. Rendez vous donc à Besançon !